Extrait de l'interview de Atiq Rahimi entendu sur le dvd diffusant son magnifique film Syngué Sabour - Pierre de patience 2013 (d'après son livre du même nom 2008) :
"Je ne pense pas à l'image quand j'écris, c'est impossible. Bien sur quand j'écris il faut que j'ai une référence picturale, de la même manière qu'il faut que j'ai une référence musicale. Par exemple pour écrire Pierre de patience (Syngué Sabour) ...
Quand j'écrivais , ce que je cherchais c'était trouver des mots. Des mots pour exprimer mes sentiments, mes émotions et ceux de mes personnages. Dans une telle aventure, une telle histoire, une telle situation de guerre.
Voilà l'écriture c'est cela, c'est de nommer ses sentiments, de nommer son désespoir, de nommer ses fantasmes. C'est donner un sens aux mots, à ces phonèmes, qu'on entend mille fois mais c'est cela le secret, à un moment donné vous les choisissez. Vous les mettez quelque part, juste pour nommer ce qui se passe à l'intérieur de vous. C'est ça pour moi la littérature, c'est la recherche des mots.
Bien sur il y a des écrivains qui recherche des phrases, racontent à travers des phrases. Mais moi, ce n'est pas mon cas. Moi je cherche que des mots. Je crois que c'est dû à ma culture, j'ai une culture persanophone dans laquelle la poésie a une place très très importante et primordiale. Cette poésie est fondée sur quoi, sur la recherche de mots, la recherche de rythmes. C'est cela qui caractérise mon style peut-être, mon écriture.
A travers ces deux phénomènes, comment sortir, décrire mes émotions que je ne peux pas définir autrement. Il y a des moments où l'on pleure, on rit.. Pourquoi ? Parce que dans ces moments là face à nos émotions on n'a pas des mots. Je crois que si l'on était capable de nommer ces émotions très très fortes on ne pourrait pas pleurer, ni rire, je crois."
"Je ne pense pas à l'image quand j'écris, c'est impossible. Bien sur quand j'écris il faut que j'ai une référence picturale, de la même manière qu'il faut que j'ai une référence musicale. Par exemple pour écrire Pierre de patience (Syngué Sabour) ...
Quand j'écrivais , ce que je cherchais c'était trouver des mots. Des mots pour exprimer mes sentiments, mes émotions et ceux de mes personnages. Dans une telle aventure, une telle histoire, une telle situation de guerre.
Voilà l'écriture c'est cela, c'est de nommer ses sentiments, de nommer son désespoir, de nommer ses fantasmes. C'est donner un sens aux mots, à ces phonèmes, qu'on entend mille fois mais c'est cela le secret, à un moment donné vous les choisissez. Vous les mettez quelque part, juste pour nommer ce qui se passe à l'intérieur de vous. C'est ça pour moi la littérature, c'est la recherche des mots.
Bien sur il y a des écrivains qui recherche des phrases, racontent à travers des phrases. Mais moi, ce n'est pas mon cas. Moi je cherche que des mots. Je crois que c'est dû à ma culture, j'ai une culture persanophone dans laquelle la poésie a une place très très importante et primordiale. Cette poésie est fondée sur quoi, sur la recherche de mots, la recherche de rythmes. C'est cela qui caractérise mon style peut-être, mon écriture.
A travers ces deux phénomènes, comment sortir, décrire mes émotions que je ne peux pas définir autrement. Il y a des moments où l'on pleure, on rit.. Pourquoi ? Parce que dans ces moments là face à nos émotions on n'a pas des mots. Je crois que si l'on était capable de nommer ces émotions très très fortes on ne pourrait pas pleurer, ni rire, je crois."
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